Þorbjörn dísarskáld est un scalde islandais de la seconde moitié du Xe siècle1. Seuls deux fragments de son œuvre ont été préservés, dans les Skáldskaparmál de Snorri Sturluson.

Le premier provient d'un poème consacré à Þórr. Deux lignes évoquent son rôle de défenseur d'Ásgarðr et une strophe dresse une liste de géants et surtout de géantes tués par le dieu. Comme dans une lausavísa de Vetrliði Sumarliðason, le poète s'y adresse directement au dieu pour célébrer ses exploits.

L'autre fragment consiste en une demi-strophe relatant le baptême d'une personne inconnue. Si son auteur est bien le même Þorbjörn, cela tendrait à signifier qu'il est devenu chrétien, auquel cas il aurait plutôt vécu au XIe siècle2.

Le surnom de Þorbjörn, « dísarskáld » : « scalde des dises » incite à penser qu'il serait aussi l'auteur d'un poème consacré aux dises3. Dans la mesure où, dans le Skáldskaparmál, Snorri nomme Freyja « Vana dís » (« Dame des Vanes » ou « Dise des Vanes »), il pourrait aussi s'agir d'un poème en l'honneur de cette déesse4.

 


1 Finnur Jónsson. Den norsk-islandske skjaldedigtning. A. Tekst efter håndskrifterne. København : Rosenkilde og Bagger, 1967. Vol. I, p. 144 et B. Rettet Tekst. København : Rosenkilde og Bagger, 1973. Vol. I, p. 135.
2 Faulkes, Anthony, index de : Snorri Sturluson. Edda. Transl. and ed. by Anthony Faulkes. London : Dent, 1995. (The Everyman library). P. 255.
3 Vries, Jan de. Altnordische Literaturgeschichte. Mit einem Vorw. von Stefanie Würth. 3., unveränd. Aufl. in einem Bd. Berlin : de Gruyter, 1999. (Grundriss der germanischen Philologie ; 15/16). Bd I, p. 204.
4 Faulkes, Anthony, glossaire de : Snorri Sturluson. Edda : Skáldskaparmál. Ed. by Anthony Faulkes. London : Viking Society for Northern Research, University College London, 1998. Vol. 2, p. 257.