Stephan Sinding (1846-1922) est un sculpteur dano-norvégien. Plusieurs de ses œuvres, dont une Valkyrie, puisent leur inspiration dans la mythologie nordique.
Stephan Sinding est né en 1846 à Trondheim (Norvège).
Il est le frère du peintre Otto Sinding (1842-1909) et du compositeur Christian Sinding (1856-1941).
De vocation tardive, il débute sa formation à Christiania (Den kongelige Tegne- og Kunstskole) en 1870, avant de devenir l'élève d'Albert Wolff à Berlin (1871-1873). Il séjourne ensuite à Paris (1874-1875), puis à Rome (1880–83).
Il y réalise sa première œuvre majeure, En Barbarkvinde bærer sin dræbte søn bort fra slaget (1883), d'inspiration naturaliste.
La sculpture illustre l'une des sources d'inspiration de Sinding, l'époque des grandes migrations, déjà sollicitée pour Slaven (1878).
L'œuvre est acquise par l'entrepreneur et collectionneur danois Carl Jacobsen, qui fut le mécène de Sinding. Cela contribue sans doute à l'installation de l'artiste au Danemark à partir de 1883, pays dont il prend la nationalité en 1890. En conséquence, une grande partie de ses œuvres est abritée à la Ny Carlsberg Glyptotek, fondée par Jacobsen à Copenhague.
C'est le cas, notamment, de Den fangne mor (1884) et de To mennesker (1889), Grand Prix à l'Exposition universelle de Paris en 1889.
C'est aussi le cas de la Valhallafrisen (1886-1904), l'une des sculptures d'inspiration mythologique de Sinding. Déjà, en 1873, à Berlin, il avait représenté Völundr le forgeron (Vølund Smed), œuvre visible à Oslo, à proximité de la Nasjonalgalleri. En 1900, il prend la Terre-Mère (Moder Jord) pour modèle. Depuis 1910, sa Valkyrie se dresse dans Langelinie, à Copenhague.
Il est encore l'auteur de plusieurs monuments commémoratifs, tels que les statues, controversées à l'époque, des dramaturges Bjørnstjerne Bjørnson (1898) et Henrik Ibsen (1899), réalisées à l'occasion de l'inauguration du Nationaltheater d'Oslo, ou celle du violoniste Ole Bull à Bergen (1901).
Sinding s'installe à Paris en 1910. Il y réalise se dernière œuvre majeure, L'Offrande (1918), pour l'église de la Sorbonne.
Il meurt en 1922 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.