Femme de viking, en allemand Die Frauen der Wikinger, est un documentaire allemand en deux parties, diffusé en 2014. Mêlant fiction et interventions de spécialistes, il évoque notamment la place des femmes au cours de la période viking.

Affiche du documentaire Femme de vikingCoproduit par la société allemande Gebrüder Beetz Filmproduktion et la société norvégienne Fabelaktiv, écrit par Alexander Hogh, réalisé par Kai Christiansen, Yoav Parish et Judith Voelker, Femme de viking a bénéficié d'un budget de 1,2 millions d'euros, d'un casting international, de décors reconstitués par ordinateur, venus compléter les scènes de tournage en Suède et au Danemark. Ce docudrame a été diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte le 13 septembre 2014 et les 17 et 24 septembre sur la chaîne régionale allemande NDR.

Dans chaque épisode, une fiction sert de fil conducteur à une présentation de la place des femmes dans la période viking et, plus généralement, de l'univers vikings, sous forme de commentaire et d'interventions de spécialistes.

Le premier épisode, intitulé La Fuite de Sigrun, débute en Norvège en 872. Sigrun (Esther Schweins) est l’épouse malheureuse d'Ulf, le chef du clan. Pour lui échapper, elle décide de fuir avec ses enfants pour une île nouvellement découverte, l'Islande. Après un séjour dans les environs de Jórvík (York), elle s'installe en Islande, où elle prend possession de terres.

Le second épisode se nomme L'Héritage de Jova et débute au Danemark, à Hedeby, en 1064. Jova (Leonie Benesch) est l'esclave d'un négociant, Ottar. Elle apprend qu'elle est en réalité une femme libre, fille d'un guerrier disparu à l'est. Elle part à sa recherche à Novgorod pour établir sa filiation et pouvoir revendiquer son héritage, usurpé par Ottar. En Russie, elle s'enrichit dans le commerce.

Ces deux épisodes sont l'occasion d'évoquer la période viking sous l'angle de la femme : son rôle au sein du foyer, son statut juridique (divorce, héritage), ses activités de magicienne ou, éventuellement, de guerrière... Ils montrent comment les femmes ont su trouver leur place dans une société pourtant dominée par les hommes, une place qui s'est ensuite détériorée avec la christianisation.

Plus généralement, Femme de viking explore différents aspects du monde des vikings : les rites funéraires, en particulier les bateaux-tombes, comme celui d'Oseberg, et les tombes naviformes, comme à Jelling ; les navires et la navigation ; le commerce, ses routes, ses centres (la ville de Hedeby, reconstituée par informatique), ses marchandises, les esclaves en particulier ; la colonisation de l'Angleterre, de l'Islande, avec la création d'une nouvelle société (institution du þing), de la Russie, avec les origines, à Novgorod, de l'État russe ; la christianisation, qui marque la fin de l'ère viking.

Claus von Carnap-Bornheim, directeur du Musée archéologique du Schleswig-Holstein, a été conseiller scientifique du projet. Il apporte ses éclairages à plusieurs reprises, de même que des universitaires tels que Judith Jesch (Université de Nottingham), Neil Price (Université d'Aberdeen) ou Stephan Brink (Université d'Aberdeen), parmi de nombreux autres spécialistes d'origines diverses, de l'Islande à la Russie. Femme de viking fait également pénétrer le téléspectateur dans des musées, notamment les musées des bateaux vikings d'Oslo et de Roskilde.

En même temps que le documentaire ont été mis au point un jeu éducatif en ligne destiné aux enfants et adolescents, ainsi qu'une application pour smartphones en lien avec l'exposition Die Wikinger au Gropius Bau de Berlin, exposition ouverte au public le 10 septembre, quelque jour avant la diffusion télévisée.

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