Frigg est la fille de Fjörgynn, l'épouse d'Óðinn et la mère de Baldr. Elle est, avec Freyja, la principale déesse du panthéon nordique.

Dollmann Frigga spinning the cloudsJ.C. Dollman, Frigga filant les nuages.
Illustration de Myths of the Norsemen de H. A. Guerber, 1909.
Adlersparre FriggRold Adlersparre, Frigga (1887).
Statue en zinc à l'entrée du Djurgårdsbron (Stockholm).
Frigg (« l'aimée ») vit à Fensalir. Elle a pour servantes Fulla et Gná.

C'est principalement dans son rôle d'épouse ou de mère qu'elle apparaît.

Épouse d'Óðinn, ce qui fait d'elle « la plus éminente » des déesses (Gylfaginning, ch. 35), elle prend souvent un parti contraire à celui de son mari : ainsi, dans les Grímnismál , elle soutient Agnarr contre Geirröðr (introduction en prose) et, dans l'Historia Langobardorum (Livre I, ch. 8), Frea appuie les Lombards contre les Vandales.

Dans l'Ynglinga saga (ch. 3), Snorri rapporte qu'une fois qu'Óðinn s'était longuement absenté, ses frères Vili et Vé se partagèrent ses biens et sa femme. C'est sans doute à cet épisode que Loki fait allusion dans la Lokasenna (str. 26). Dans la Gesta Danorum (Livre I), Frigga se prostitue à un serviteur pour obtenir l'or recouvrant une statue à l'effigie de son époux, provoquant ainsi son exil.

En tant que mère de Baldr, elle tente, en vain, d'écarter du dieu la mort qui lui est promise, faisant jurer à toutes choses (hormis le gui) de l'épargner. C'est aussi elle qui envoie Hermóðr à Hel pour tenter de l'en ramener (Gylfaginning, ch. 49).

Le culte de Frigg dans le monde germanique est certainement ancien, comme l'atteste le fait qu'elle ait donné son nom au vendredi, le dies Veneris (« jour de Vénus ») des Romains : frîatac en vieux haut-allemand, frīgedæg en vieil anglais. Cependant, elle est très rarement citée en dehors des sources scandinaves : outre l'Historia Langobardorum, elle n'apparaît que dans le Second charme de Merseburg.