L'álfablót est, étymologiquement, un sacrifice aux elfes.
La seule source datant de la période païenne et témoignant d'un tel sacrifice, la seule, également, où l'expression álfablót soit employée, est les Austrfararvísur (str. 4-8), de Sigvatr Þórðarson. Dans ce poème, consacré à une mission en Suède que Sigvatr entreprit à l'automne 1018 pour le compte du roi Óláfr Haraldsson, le scalde rapporte qu'un soir, au Gautland, il se vit refuser l'accès à plusieurs fermes où il souhaitait passer la nuit. Une femme lui expliqua qu'il n'était pas le bienvenu car se tenait un sacrifice aux elfes (str. 5).
Dans la Kormáks saga (ch. 22), lorsque Þorvarðr est blessé par Kormákr, il se voit conseiller de rougir la surface d'une butte où vivent des elfes avec le sang d'un taureau et d'offrir la viande aux elfes afin de guérir.