Je suis toujours un viking est un roman de Dominique Lefebvre (2016). Un guerrier viking y est transporté à notre époque via une faille spatio-temporelle.
Je suis toujours un viking est paru en 2016 aux éditions Les Presses Littéraires. Il s'agit du premier roman de Dominique Lefebvre, retraité de l'armée et passionné d'histoire, de culture viking en particulier.
Le récit débute en 840. Une « horde » de vikings, sous la conduite de Harald, met à sac une cité franque, dont la population est massacrée. Au retour, une querelle avec les fils du jarl (ou roi – les deux termes sont employés de manière interchangeable), qu'il tue en duel, le conduit à être banni par le Thing. Abandonnant sa femme, il part, accompagné d'une trentaine d'hommes.
L'auteur ne s'inscrit pas dans la tendance à la « réhabilitation » du viking. Il les décrit comme des barbares, pillards, violeurs, meurtriers. Le premier chapitre donne le ton :
« La horde se regroupe sur la grève, ne laissant derrière elle que des cadavres agonisants au milieu des flammes, de pendus, d'égorgés et de femmes trop vieilles souillées malgré tout ou éventrées. Les hommes d'église ont payé le plus lourd tribut. Enfants et vieillards n'ont pas été épargnés ».
Pris dans une tempête, leur « drakkar » fait naufrage. Harald se retrouve à Boulogne-sur-Mer, en 2008. Là, il vole, viole et tue, commettant une quinzaine de meurtres. Il en va ainsi jusqu'à sa rencontre avec Tess, une prostituée. Ils tombent amoureux et, à son contact, le « barbare » s'initie à la civilisation moderne.
1. Traqués par la police, Harald et Tess trouvent refuge dans le passé – emmenant avec eux deux aviateurs nazis, pris dans la faille spatio-temporelle. Ils reviennent ensuite à l'époque contemporaine, et décident de gagner l'Amérique du Sud, via une nouvelle porte.
Désireux de retourner à son époque, il va découvrir l'existence de « portes » permettant de circuler dans l'espace et le tempsLa référence à l'Amérique du Sud est l'occasion pour l'auteur d'évoquer la théorie, défendue notamment par l'anthropologue Jacques de Mahieu2, et particulièrement populaire chez les nazis ayant émigré en Amérique du Sud3, selon laquelle les vikings se seraient rendus en Amérique latine (ce qui expliquerait les proximités de noms entre le dieu maya Votan et Wotan, ou entre Tula, la capitale toltèque, et Thulé), où ils auraient été considérés comme des dieux.