Þorvaldr veili (« le malade ») est un scalde islandais de la fin du Xe siècle. Hostile à la christianisation de l'Islande, il fut tué par un missionnaire.

Lausavísa de Þorvaldr veili dans le manuscrit AM 162 B epsilon fol.Fragment d'une lausavísa de Þorvaldr veili dans le manuscrit islandais AM 162 B epsilon fol. (1350-1500), contenant la Njáls saga.
Stofnun Árna Magnússonar, Reykjavík.
Plusieurs sources rapportent la mort du scalde : l'Ólafs saga Tryggvasonar de Snorri Sturluson, l'Óláfs saga Tryggvasonar en mesta, la Kristni saga, et surtout la Njáls saga (ch. 102).

Þorvaldr était païen et opposé à la conversion au christianisme. Il avait composé des vers outrageants (níð) sur le missionnaire Þangbrandr. Lorsque ce dernier arriva à Grímsnes, Þorvaldr rassembla une troupe pour le tuer, lui et et son compagnon Guðleifr Arason. Mais le prêtre fut averti, et ce fut Þorvaldr qui mourut :

« Þangbrandr transperça Þorvaldr de sa lance et Guðleifr le frappa à l'épaule et lui trancha le bras et ce fut sa mort. »

Alors qu'il préparait son embuscade, Þorvaldr avait demandé l'aide du scalde Úlfr Uggason (qui la lui refusa), sous forme d'une lausavísa qui est tout ce qui survit de son œuvre.

Mais Snorri rapporte dans le Háttatal (ch. 35) qu'il était aussi l'auteur d'une drápa sur l'histoire de Sigurðr. Elle aurait été composée par Þorvaldr après un naufrage, alors qu'il tremblait de froid sur un récif. C'est pourquoi le mètre utilisé dans ce poème est appelé skjálfhent (« mètre tremblant »).