Le Þorsteins þáttr tjaldstæðings (Dit de Þorsteinn planteur-de-tente) évoque notamment un conflit entre une famille norvégienne et le roi Haraldr hárfagri.

Þorsteins þáttr tjaldstæðings dans le FlateyjarbókLe Þorsteins þáttr tjaldstæðings dans la Flateyjarbók.
Reykjavík, Stofnun Árna Magnússonar.
Composé au XIIIe siècle, ce þáttr, conservé dans la Flateyjarbók, illustre l'attachement des Islandais à leur indépendance, un attachement qui puise ses sources dans la liberté de leurs ancêtres.

Il s'ouvre sur la naissance du fils d'un hersir norvégien nommé Ásgrímr. Le père souhaitait faire exposer l'enfant mais, entendant cela, le nourrisson protesta sous la forme d'une lausavísa, dépassant ainsi en préocité Egill Skallagrímsson, qui composa ses premières vísur à l'âge de trois ans (Egils saga, ch. 31). Ásgrímr le fit alors asperger d'eau et lui donna un nom.

La suite met en scène le conflit entre Ásgrímr et le roi Haraldr hárfagri. Ásgrímr refusait de payer les impôts exigés par le roi, au motif que ses ancêtres n'en payaient pas. Il envoya en revanche des cadeaux à Haraldr, qui les refusa, et le fit tuer.

Redoutant la colère du roi, Þorsteinn migra en Islande avec sa famille et ses biens, pour y vivre librement. Avant son départ, il tua Þórormr, un parent du roi, responsable de la mort de son père. Il fut accueilli en Islande par Flosi Þorbjarnarson.

Le þáttr s'achève par un épisode, également rapporté dans la Landnámabók (Sturlubók, ch.93), expliquant le surnom de Þorsteinn. Il accueillit dans une tente montée sur sa propriété l'équipage d'un navire atteint de maladie, que nul n'osait visiter.

Traductions

  • Le Dit de Þorsteinn planteur-de-tente. Trad. par Régis Boyer. In : Boyer, Régis. Les Sagas miniatures (þættir). Paris : Les Belles Lettres, 1999. P. 325-330.
  • The Tale of Thorstein Tent-Pincher. Transl. by Diana Whaley. In : The Complete Sagas of Icelanders. Vol. V. General editor, Viðar Hreinsson ; editorial team, Robert Cook ... [et al.]. Reykjavík : Leifur Eiríksson Publishing, 1997. P. 369-372.