La Vatnshyrna (« Livre de Vatnshorn ») est un manuscrit islandais de la fin du XIVe siècle. Aujourd'hui disparu, il contenait des sagas d'Islandais et des þættir.

Bergbúa þáttr dans le manuscrit AM 564 c 4toLes trois derniers þættir de la Vatnshyrna ont été copiés en 1686 dans le manuscrit AM 564 c 4to.
Stofnun Árna Magnússonar, Reykjavík.
La Vatnshyrna a sous doute été écrite pour le compte de Jón Hákonarson, un riche propriétaire de Víðidalstunga, dans le nord de l'Islande, également à l'origine de la rédaction du Flateyjarbók. Des généalogies de Jón et de sa femme figuraient en effet dans le manuscrit.

Le copiste est probablement Magnús Þórhallsson.

La Vatnshyrna doit son nom à Arngrímur Jónsson, qui la nomma ainsi parce qu'elle était alors conservée dans la ferme de Stóra Vatnshorn, dans le nord-ouest de l'Islande.

La plus grande partie du manuscrit fut ensuite achetée par Peder Resen, qui la légua à la bibliothèque de l'université de Copenhague.

Le manuscrit disparut dans le grand incendie de 1728.

La quasi-totalité de son contenu avait toutefois été copiée par Árni Magnússon et Ásgeir Jónsson.

La Vatnshyrna contenait :

  • la Flóamanna saga ;
  • la Laxdæla saga ;
  • la Hænsa-Þóris saga ;
  • la Vatnsdæla saga ;
  • l′Eyrbyggja saga ;
  • la Kjalnesinga saga ;
  • la Króka-Refs saga ;
  • le Stjörnu-Odda draumr ;
  • la Bárðar saga Snæfellsáss ;
  • la Þórðar saga hreðu ;
  • le Bergbúa þáttr ;
  • le Kumlbúa þáttr ;
  • le Draumr Þorsteins Síðu-Hallssonar.
 

Parmi les traits communs qui se dégagent de cette sélection figurent la date de composition relativement tardive des textes (seule la Laxdæla saga et l′Eyrbyggja saga ont été rédigées durant la période classique), l'importance du fantastique et les voyages à l'étranger.

Certaines sagas figurent aussi sans doute dans le manuscrit en raison des liens familiaux de leurs protagonistes avec le commanditaire, qu'attestent les généalogies, ou de leur cadre géographique, à proximité de la proprité de Jón Hákonarson.