L'Óláfs saga Tryggvasonar d'Oddr Snorrason est une saga royale consacrée au roi de Norvège Óláfr Tryggvason, composée en latin vers 1190.

Olav Tryggvason-monumentet (Trondheim), par Wilhelm Rasmussen.L'Olav Tryggvason-monument (détail).
Sculpture de Wilhelm Rasmussen (1921).
Torvet, Trondheim.
Si la saga a été rédigée en latin, seules des traductions en vieux norrois ont été conservées, dont la plus ancienne a dû être composée dès 1200. Il existe deux manuscrits principaux, l'un et l'autre incomplets, et contenant chacun une rédaction différente : le manuscrit AM 310 4to, d'origine norvégienne ou islandaise, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle et le manuscrit Stock. Perg. 4to no. 18, islandais, datant d'environ 1300. Il sont complétés par un fragment de deux feuillets provenant de Norvège et datant du milieu du XIIIe siècle, le manuscrit DG 4-7 fol.

La conclusion de la saga indique que son auteur est Oddr Snorrason, moine bénédictin au monastère de Þingeyrar, à qui est également attribuée l'Yngvars saga víðförla.

Oddr a utilisé des sources orales comme écrites. Les nombreuses correspondances entre l’Historia de antiquitate regum Norwagiensium et l'Óláfs saga Tryggvasonar ont conduit à penser qu'Oddr devait connaître l'œuvre de Theodoricus, mais ils ont également pu utiliser une source commune, peut-être les textes, aujourd'hui disparus, de Sæmundr Sigfússon et Ari Þorgilsson.

La saga a une tonalité hagiographique, présentant Óláfr Tryggvason comme un roi missionnaire, annonciateur de Saint Óláfr comme Saint Jean-Baptiste l'a été du Christ.

L'Óláfs saga Tryggvasonar a servi de sources pour les grandes compilations de sagas royales – Fagrskinna, Heimskringla – mais leurs auteurs n'en ont pas retenu les aspects légendaires ou hagiographiques.

Quelques années après Oddr, un autre moine de Þingeyrar, Gunnlaugr Leifsson, rédigea une saga consacrée à Óláfr Tryggvason, en se fondant sur et en développant l'œuvre de son prédécesseur.

Traduction

  • Oddr Snorrason. The Saga of Olaf Tryggvason. Translated with introduction and notes by Theodore M. Andersson. Ithaca, NY : Cornell University Press, 2003.