Halvdan Hålegg est l'un des fils du roi de Norvège Harald Hårfagre. Meurtrier de Ragnvald, jarl de Møre, il subit peut-être le supplice de l'aigle de sang.

Mort de Halvdan Hålegg dans la Haralds saga hárfagra (Codex Frisianus)Récit de la mort de Halvdan Hålegg dans la Haralds saga hárfagra.
Codex Frisianus.
Copenhague, Den Arnamagnæanske Samling.
Fils de Harald Hårfagre et de sa maîtresse Snøfrid, Halvdan Hålegg1 (« jambe haute ») a pour frères Sigurd Rise, Gudrød Ljome et Ragnvald Rettilbeine (Haralds saga hárfagra, ch. 26).

Son histoire est rapportée dans la Haralds saga hárfagra (ch. 28 et 29) et l’Orkneyinga saga (ch. 8). Dans leur jeunesse, Halvdan les autres fils de Harald « devinrent mécontents que le roi ne leur donne pas de domaine alors qu'il avait placé un jarl dans chaque fylki ». Or, ils « considéraient que les jarls étaient de plus basse extraction qu'eux », selon la Haralds saga hárfagra. C'est pourquoi, rapporte l'Orkneyinga saga, « ils s'en prirent aux jarls du roi, en tuèrent certains, en chassèrent d'autres de leurs domaines ». Ainsi, Halvdan et son frère Gudrød partirent en expédition chez le jarl Ragnvald de Møre, qu'ils firent périrent avec soixante hommes en incendiant sa demeure. Halvdan s'empara de trois langskips et fit voile à l'ouest.

Il se rendit aux Orcades, dont le jarl, Torv-Einar, le fils de Ragnvald, s'enfuit. Mais il revint et livra bataille à Halvdan, qui prit la fuite. Le lendemain Einar et ses hommes allèrent d'île en île pour y rechercher des fuyards, et c'est alors qu'Einar repéra Halvdan sur l'île de Ronaldsay. Il fut capturé, et le jarl vengea lui même la mort de son père en faisant subir à Halvdan le supplice de l'aigle de sang. Harald exigea des Orcadiens soixante marcs d'or en compensation pour la mort de son fils. Einar offrit de les payer à lui seul, en échange des propriétés allodiales de l'île, qui demeurèrent en possession des jarls des Orcades jusqu'au règne de Sigurd Digre.


1 Hálfdan háleggr en vieux norrois. La forme háfœta (même signification que háleggr) apparaît dans l’Ágrip (ch. 2), qui appelle également Hálfdan hvítbeinn (« jambe blanche »), dans l'Historia Norwegiæ (ch. 11), dans la Fagrskinna (ch. 3), qui le nomme aussi hýrbeinn (« jambe douce »), et dans une strophe composée par Torv-Einar après la mort de Halvdan.