Norse est une bande dessinée pornographique de James LeMay. Elle met en scène une jeune Écossaise enlevée par des vikings menés par Eirik Blodøks.
James LeMay est un auteur canadien de bandes dessinées érotiques. Après plus de quinze ans à travailler pour un magazine érotique québécois et des sites pour adultes, il décide « d'écrire et d'illustrer [s]es propres récits épiques de Sword & Sorcery ».
Norse est sa première entreprise en ce sens. Diffusée sur Internet, ses quatre premiers chapitres, sous-titrés Dawn of the Shield Maiden/L'Aube de la Guerrière du Nord, ont été publiés en France en deux volumes, aux éditions Dynamite (2015, 2016). La suite, Norse: Quest of the Shield Maiden, est en cours de publication sur Internet.
En 930, Brianna, une jeune Écossaise, est enlevée par Eirik Blodøks et ses vikings, venus piller un monastère des Highlands. Elle en devient la maîtresse, et le suit en Norvège. Sur fond d'heroic fantasy – il est question de sorcières, de visions, de créatures fantastiques (loups-garous, morts-vivants, trolls...), les scènes de sexe s'enchaînent : à deux, à trois, à plusieurs, hétérosexuelles ou homosexuelles, parfois même incestueuses ou bestiales.
Dans un avant-propos à l'édition française, l'auteur indique :
« J'ai toujours voulu que ma saga prenne place pendant l'âge viking. Aussi longtemps que je m'en souvienne, les Vikings m'ont toujours fasciné. Cependant, je ne voulais pas que les miens ressemblent à nombre de caricatures de barbares agressifs, mais plutôt à des héros, et cela va de soi, des héroïnes au tempérament sophistiqué – avec autant de qualités que de défauts. Je tenais aussi à ce que l'univers soit ancré aussi bien dans la réalité historique (vous ne trouverez donc pas ici de casques à cornes!) que dans la mythologie nordique. »
Pour autant, les références à la mythologie nordique ou à la réalité historique sont extrêmement limitées.
S'agissant de la mythologie, il est fait de brèves allusion à quelques personnages : Hel, valkyrie, Jörmungandr, Thor, draugar, troll, Sköll et Hati, Fenrir, mais ce ne sont guère plus que des noms mentionnés en passant.
Quant à l'histoire, si l'auteur évite en effet les caricatures, il en est fait un usage très parcimonieux. Il tient surtout au choix d'un personnage historique, Eirik Blodøks (« à la hache sanglante »), qui fut roi de Norvège (vers 930-935), comme principal protagoniste masculin. Apparaît aussi sa femme, Gunnhild. La Gunnhild des sagas d'Islandais est réputée pour son appétit sexuel1. Tel est aussi le cas dans la bande dessinée, mais comme tous les personnages y sont d'une grande lubricité, il n'est pas nécessaire de penser que l'auteur a eu connaissance de cette réputation.
L'arrière-plan culturel est donc bien moins fouillé que dans Vikings de Hugdebert, dont l'argument – l'enlèvement d'une femme par des vikings – est similaire (et constitue, du reste, un lieu commun2).