Þrúðr (« force », « femme ») est la fille de Þórr.
kenning « père de Þrúðr » (« faðir Þrúðar »). Eysteinn Valdason l'utilise dans son poème sur Þórr (str. 2).
Elle est présentée comme telle par Snorri Sturluson dans les Skáldskaparmál (str. 4), où il est indiqué que Þórr peut être désigné par laLes Skáldskaparmál (str. 21) précisent que la mère de Þrúðr est Sif.
Dans la Ragnarsdrápa, Bragi Boddason qualifie le géant Hrungnir de « ravisseur de Þrúðr » (« Þrúðar þjófr »). Mais ce mythe n'est directement évoqué dans aucune autre source. Les Skáldskaparmál (ch. 17), où figure le récit du combat de Þórr contre Hrungnir, lui donnent une tout autre origine, tandis que la Haustlöng de Þjóðólfr ór Hvini n'évoque que le combat et pas sa cause. Ce poème décrit deux scènes mythologiques représentées sur un bouclier, la première étant l'enlèvement d'Iðunn par le géant Þjazi. Margaret Clunies Ross a avancé que les deux épisodes étaient peut-être complémentaires, relevant d'un même type de récit : l'enlèvement d'une déesse par un géant, son échec et la mise à mort du ravisseur1. Elle suggère qu'une autre kenning pourrait se rapporter à ce mythe : dans sa Þórsdrápa (str. 18), Eilífr Goðrúnarson qualifie Þórr de « celui à qui Þrúðr manque » (« þrámóðnir Þrúðar »).
Bien que son nom ne soit pas mentionné, il est possible qu'il soit également question de Þrúðr dans les Alvíssmál, où la fille de Þórr a été fiancée à un nain, Alvíss.
Comme ses frères Móði et Magni, Þrúðr représente la personnification de l'une des caractéristiques de Þórr2.
Þrúðr est aussi un nom de valkyrie dans la þula des valkyries qui servent de la bière aux einherjar à la Valhöll (Grímnismál, str. 36).
Utilisé comme second élément de prénoms féminins (Geirþrúðr, par exemple), ce nom sert aussi à construire des kenningar, désignant Hildr dans la Ragnarsdrápa (str. 9), une femme dans le poème sur une femme d'Ormr Steinþórsson (str. 3) ou un chef sur la pierre runique de Karlevi.