Les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel est une série de romans pour la jeunesse de Michael Scott, mettant notamment en scène d'anciennes divinités, dont certaines nordiques.
Michael Scott (né en 1959) est un écrivain irlandais. Il a publié une centaines d'ouvrages, destinés à la jeunesse ou aux adultes, œuvres de fiction, en particulier dans les domaines de la fantasy et de la science-fiction, ou ouvrages sur le folklore celte, dont il est l'un des spécialistes.
La série de six romans qui composent Les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel est parue de 2007 à 2012, sa traduction française avec un an de décalage, chez Pocket Jeunesse, œuvre de Frédérique Fraisse.
À San Francisco, deux adolescents américains d'aujourd'hui, les jumeaux Sophie et Josh, voient leur vie ordinaire basculer, lorsque la magie fait irruption dans la librairie où travaille Josh. La boutique est tenue par Nick Fleming, qui se révèle être l'alchimiste Nicolas Flamel.
Flamel apprend à Sophie et Josh qu'ils sont les jumeaux annoncés par une très ancienne prophétie. « L’un pourra sauver le monde et l’autre le détruire ». La planète est en effet menacée par le retour des « Ténébreux », des « Aînés », c'est-à-dire d'anciens dieux, qui entendent restaurer leur domination passée sur les hommes, qui ne sont pour eux que des esclaves, sinon de la nourriture.
En même temps qu'ils découvrent que les anciens dieux existent réellement, et qu'ils se sont simplement retirés du monde, ils apprennent l'existence d'hommes et de femmes qui, à l'image de Nicolas Flamel, sont devenus immortels. Ces immortels proviennent d'époques et de pays différents. Figurent par exemple parmi eux Machiavel, devenu directeur de la DGSE, Shakespeare, Gilgamesh, maintenant clochard à Londres, Miyamoto Musashi, Billy the Kid ou encore Jeanne d'Arc, qui a épousé le comte de Saint-Germain, désormais une star du rock, lauréat d'un MTV Award.
Le même cosmopolitisme se rencontre chez les différentes divinités rencontrées qui, alliées ou ennemies des hommes, proviennent des mythologies égyptienne (Bastet), hébraïque (la Sorcière d'Endor), celte (irlandaise : Morrigan, ou gauloise Cernunnos), grecque (Prométhée), romaine (Mars), mésoaméricaine (Quetzalcoatl), nordique (Odin)... Ces dieux et déesses ont été vénérés par différents peuples sous différents noms (Mars est ainsi non seulement Arès, mais aussi le dieu babylonien Nergal, aztèque Huitzilopotchli, et égyptien Horus).
Ils sont accompagnées de créatures fantastiques également issues des folklores du monde entier : vampire, golem, oni, sphinx, boggart, minotaure, wendigo, vetâla, mais aussi troll, huldu (référence au huldufólk, le « peuple caché » du folklore islandais) ou berserker...
Apparaissent également des « épées de pouvoir » qui ont porté différents noms au fil du temps : Excalibur, Joyeuse, Durandal..., dont des noms d'épées nordiques : Mistelteinn et Tyrfing, qui figurent dans des sagas légendaires, respectivement la Hrómundar saga Gripssonar et la Hervarar saga ok Heiðreks.
Faisant intervenir des personnages historiques et des dieux dans un univers contemporain, la série de romans fournit de nombreux anachronismes, ainsi de Prométhée évoquant Photoshop, de Billy the Kid communiquant dans un micro Bluetooth ou de Saint-Germain écoutant de la musique sur son lecteur MP3.
Elle comporte aussi des scènes insolites, telle que celle où Prométhée, Odin, son cousin Mars, sa nièce Hel, Miyamoto Musashi et le chef indien Blackhawk se retrouvent pour un barbecue dans un jardin californien.
Au-delà de quelques références ponctuelles, plusieurs lieux et personnages de la mythologie nordique jouent un rôle dans l'intrigue.
Yggdrasill, l'Arbre-Monde, est ainsi le « royaume des Ombres », un monde parallèle, habité par la déesse grecque Hécate, qui est ici l'épouse d'Odin. Il est connecté au sommet à Asgard, et à ses racines à Niflheim.
Machiavel fait appel aux Dises, également qualifiées de Walkyries, « les plus grandes guerrières de tous les temps, d'après [leurs] attachés de presse », pour lâcher Nidhogg sur Flamel et les jumeaux, après l'avoir évoqué grâce à des pierres gravées de runes. Le gigantesque lézard sème la destruction dans Paris, depuis les Champs-Élysées jusqu'aux quais de Seine.
Odin joue un rôle important dans les derniers romans. Il est représenté avec plusieurs de ses attributs traditionnels. Il est borgne, après avoir sacrifié son œil au géant Mimir en échange du savoir. Il porte un manteau gris et noir à capuche – « plusieurs millénaires auparavant, un de ses domestiques humains avait tué un dragon anachronique hideux ; il avait cousu un manteau avec sa peau et le lui avait offert » – peut-être l'auteur s'est-il inspiré de Sigurðr tuant Fáfnir. Il est accompagné de ses deux corbeaux et messagers, Huginn et Muninn. Il combat à l'aide d'une lance.
Sa hideuse nièce Hel, gardienne du monde de l'Obscurité, fait également son apparition. Cette parenté fait sens à condition de se souvenir que Hel est la fille de Loki, qui est le frère juré d'Odin (Lokasenna, str. 9).